Cordistes

(Date et horaire précis à venir)

CORDISTES
Travaux sur cordes

Avec des membres de l’asso Cordistes en colère, cordistes solidaires
et du syndicat Solidarité Cordistes

 

Association Cordistes en colère, cordistes solidaires
(site internet / page facebook)
L’association est créée en décembre 2018. Un peu plus d’un an après le dramatique accident ayant coûté la vie à Quentin, jeune cordiste enseveli sous les tonnes de céréales d’un silo du groupe Cristal Union. Un accident en tous points similaire à celui qui, 5 ans avant, coûtait lui aussi la vie à deux autres cordistes, Arthur et Vincent. La répétition de ces drames fut vécu comme un électrochoc au sein de cette petite profession. Clairement, on se rendait compte qu’il était possible de crever au boulot.

C’est pour répondre à ce constat que l’association est alors créée par des cordistes et proches de cordistes victimes d’accidents du travail. D’abord, pour palier à l’urgence de panser les plaies en apportant tout le soutien nécessaire aux proches des collègues. Mais aussi pour partir à l’assaut de meilleures conditions de travail.
Car non, jamais un accident ne peut être le fruit de la fatalité. Systématiquement, on retrouve des manques en terme de moyens et de formation, mais aussi en terme d’anticipation et d’analyse des risques, et de supervision des travaux. Trop souvent notre sécurité est mise en balance sur l’autel de l’économie : combien va nous coûter telle mesure de prévention, se disent-ils en face.

C’est donc tout un rapport de force qui était à construire dans un métier où rien n’existait pour représenter les salariés. Des conseils et soutiens du quotidien, aux batailles collectives comme le fait d’imposer aux patrons de fournir tous les EPI nécessaires, les batailles et sujets de revendication sont multiples et ne manquent pas. Tout comme les techniques de luttes et stratagèmes échafaudés pour y arriver.

À ses côtés, l’association s’est aussi doté d’un outil syndical créé par une partie de ses membres. Le syndicat Solidarité Cordistes sert aujourd’hui à palier aux choses que la forme associative ne permet pas (intervention volontaire devant les prud’hommes, représentation salariales dans les entreprises, …).